top of page

Origines et Histoire de l'Ayurvéda

Née dans la vallée de l'Indus au cours de l'âge védique (env. 2000 Av JC), l'Ayurvéda est une médecine qui cherche à libérer les personnes de leurs souffrances et à les faire vivre en harmonie avec la nature.

​

Du sanskrit "Ayur", la connaissance et "Veda", la vie, on dit que cette Science de la Vie ou de la Longévité fut transmise aux Rishis (sages Indiens) par le biais de leurs méditations. Ces connaissances sur le fonctionnement du corps humain étaient ensuite transmises oralement des Rishis à leurs disciples sous forme de chants et textes rythmés, les Sutras.

Cette passation orale a traversé les millénaires et existe encore aujourd'hui.

​

Les Védas, premiers textes védiques retrouvés, remontent au XVème siècle avant JC.

Ce sont les textes fondateurs de l'Ayurveda et sont considérés comme des textes éternels.

Pour certains historiens, il s’agit des textes sacrés de l’hindouisme, les plus anciens écrits religieux. Pour d’autres, ce sont des recueils de connaissances et de sagesse, ou encore de simples œuvres poétiques.

L'Ayurvéda au delà des frontières Indiennes

L’influence de l’Ayurvéda fut progressive mais décisive pour de nombreux pays.

Par exemple, la notoriété acquise en Perse fait qu’on l’étudiait avant la formation de la médecine arabe. En effet, les premiers califes du VIIIème traduisirent une version persane de la Charaka Samhita (un des 3 textes majeurs de l'Ayurvéda).

C’est surtout dans les contrées où la culture indienne se propagea avec le bouddhisme que l'Ayurvéda connut le plus de succès. Plusieurs ouvrages de médecine ayurvédique ont été retrouvés en Asie centrale et en Asie de l’Est.

Au Tibet, de nombreux traités furent traduit du sanskrit (langue Indienne) au tibétain. Ainsi, la médecine tibéto-mongole doit l’essentiel de ses bases théoriques et pratiques à l’Ayurvéda.

Au début de l’ère chrétienne, l’Ayurvéda se répand également en Birmanie et en Asie du sud-est où elle se pratique encore actuellement.

Malgré les aléas de l’histoire, cette tradition ayurvédique reste vivante de nos jours, tout comme la médecine traditionnelle chinoise. Ces deux médecines traditionnelles ont de nombreux points communs, elles sont toutes deux transmises par la langue sanskrite et les Védas (textes sacrés de l'Inde).

L'Ayurvéda dans le monde occidental

Jusqu’à la fin du XVème siècle, il n’y eu que peu de contact entre l’Inde et l’Europe.
L’arrivée des anglais et la colonisation favorisèrent dès lors la diffusion de la médecine moderne occidentale. Mais la médecine traditionnelle ayurvédique conserva toujours un important crédit auprès de la population indienne et au delà. Si les médecins occidentaux sur place s’intéressaient pour la plupart à cette science, aucun ne ramena ce savoir en Europe dans le but de le pratiquer.

L’Occident fut effectivement très réfractaire à l’Ayurvéda, la qualifiant de « sous-médecine » et ne lui accordant que peu de crédit en comparaison avec la médecine allopathique moderne.

Ainsi, l’ouverture à cette science (considérée officiellement comme science alternative par l’Organisme Mondial de Santé) fut tardive.

Mais aujourd’hui, force est de constater que les pays occidentaux comme les États-Unis, la France et l’Angleterre sont d’importants nouveaux foyers de développement de l’Ayurvéda. En Grande-Bretagne, à l’université de Londres, l’ayurvéda est enseignée comme une médecine alternative et peut être pratiqué légalement.

 

Aujourd'hui, en Inde, l'enseignement de l'Ayurvéda à été modernisé. A côté des classiques écrits médicaux sanskrits, on étudie maintenant l’anatomie et la physiologie modernes. Dans les centres de soins et les hôpitaux ayurvédiques, l’établissement du diagnostic se fonde sur les principes de l'Ayurvéda, mais les médecins ont aussi recours aux imageries et aux analyses médicales courantes pour compléter le diagnostic.

L'ayurvéda en France

Ces dernières années, l’Ayurveda a suscité de plus en plus d’intérêt en France, notamment à travers ses méthodes corporelles comme le massage ou sa très riche pharmacopée. Néanmoins, la science ayurvédique n’est ni reconnue officiellement dans notre pays, ni enseignée dans les facultés de médecine...

En France, l’Ayurveda est une "médecine complémentaire", "alternative" ou "douce". Sa pratique se limite au seul domaine du bien-être, de la détente ou de la relaxation. C’est cependant oublier le but et la puissance réelle de la science ayurvédique.

​

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a en effet reconnu l’Ayurveda comme étant un véritable système de médecine traditionnel, défini de la façon suivante : "La médecine traditionnelle inclut différentes pratiques, approches, connaissances et croyances en matière de santé, utilisant des médicaments à base de plantes, d’animaux et/ou de minéraux, des thérapies spirituelles, des exercices et techniques manuelles, appliqués seuls ou en combinaison, dans le but de maintenir le bien-être ainsi que de traiter, diagnostiquer ou prévenir la maladie".

Pourtant, en France, la médecine ayurvédique n’est pas valorisée comme telle.

​

Aussi, le professionnel de l’Ayurveda, qui n’est pas médecin, ne peut pas accéder aux prescriptions et doit donc nécessairement se limiter à l’aspect préventif et bien-être de l’Ayurveda. En tant que Conseiller Consultant en Ayurveda, il se doit de respecter la limite de ses connaissances et d’intervenir uniquement au niveau de l’accompagnement de l’individu, dans la connaissance et la prise de conscience de son corps, de son mode de fonctionnement et l’amélioration de son équilibre intérieur.

bottom of page